Beyond : Two Souls est enfin la. Comme il y a 3 ans avec Heavy Rain, nous voila face à un jeu qui divise (hein Poischich). Entre les gens qui détestent, ceux qui sont fans et ceux qui sont mitigés, ça ne laisse personne indifférent on est gâté en matière d’avis. Voici donc un avis de plus, le mien, sur un jeu qui ose.
Une histoire de méthode
J’ai fais avec Beyond : Two Souls, ce que je fais avec les jeux que j’attend le plus (comme The Last Of Us) : je n’ai quasiment rien lu sur lui depuis que beaucoup de détails sont donnés dans les diverses news et communiqués de presse. Juste quelques images par ici, quelques news par la (et en égorgeant le moindre collègue ou ami venant me voir en disant « tien t’as dans Beyond : Two Souls »). Pourquoi ? Histoire d’avoir un avis bien à moi et surtout histoire de ne pas être spoilé sur des jeux ou le scénario tien une place très importante.
Une histoire de film ?
Hideo Kojima avait fait parti des premiers à essayer de mettre une mise en scène très cinéma dans ces jeux. Et bien avec Beyond : Two Souls, on va encore plus loin, bien plus loin même. On a le droit à 2 vrais acteurs connus, Ellen Page et Willem Dafoe, et à une mise en scène très cinéma avec un gameplay adapté à ce genre du jeu. Il en résulte un gameplay certes particulier mais qui est loin du simple QTE de Shenmue ou du dessin animé interactif et difficile style Dragon’s Lair ou Space Ace.
Une histoire graphiquement magnifique
Etant une exclusivité PS3, les développeurs ont pu, tout comme Naughty Dog pour les Uncharted, optimiser son jeu avec les forces et les faiblesses de la PS3. Il en résulte un jeu tout simplement splendide graphiquement. Les visages et les animations sont de toutes beautés. Les décors ne sont pas en reste mais sont parfois bien inégaux. On peut passer d’un décors très simpliste à un autre carrément mieux fait, beau et complet. On constate aussi quelques baisse de framerate des fois quand la console essaye d’en afficher trop à l’écran en même temps mais ça reste rare.
Une histoire bien racontée
Dans Beyond : Two Souls, vous jouez le rôle de Jodie Holmes et vous vivrez sa vie, de l’enfance à l’âge adulte en passant par l’adolescence. La narration est parfaitement maîtrisée, les « niveaux » (si on peut parler de niveau dans un jeu comme ça) ne s’enchainent pas de manière chronologique. Vous pourrez très bien passer d’une séquence ou Jodie est adulte à un niveau ou elle est toute petite pour ensuite passer à un autre niveau ou elle est ado. La première fois que ça arrive, on peut se dire « merde, je me suis endormi et j’ai raté une scène ou quoi » tellement on ne s’y attend pas.
Une histoire qui se joue de plein de façon différentes
Le gameplay est adapté au style de jeu. On ne joue pas à un film interactif comme à un Tomb Raider. Afin d’améliorer l’immersion dans le jeu, l’interface est épurée de toute indication. Seul des points blancs et parfois des boutons Playstation s’affichent pour permettre de choisir les actions à effectuer. Comment ça marche ? Petite explication : Vous vous trouvez par exemple à côté d’une porte et un point blanc s’affiche dessus à l’écran. Vous n’aurez qu’à pousser le stick vers la gauche ou la droite pour ouvrir cette porte. Suivant le moment dans le niveau, vous pourrez déplacer Jodie comme dans tout autre jeu et la faire dialoguer avec les autres personnages. Les déplacements de Jodie sont d’ailleurs souvent assez « lourd ». Mais attention, le « Two Souls » dans le titre n’est pas la par hasard. En plus de Jodie, vous pourrez aussi contrôler Aiden, une entité invisible avec qui elle communique. Très loin du gameplay plus traditionnel de Jodie, Aiden peut traverser les murs, prendre possession des gens et pousser des objets ect… Sans trop spoiler, à un moment, vous vous ferez un plaisir de jouer à l’esprit frappeur et de faire flipper les gens ! On peut passer quasiment quand on veut de l’un à l’autre juste en pressant une touche. C’est assez agréable de pourvoir changer de gameplay de cette façon.
Vous aurez aussi la possibilité de jouer sur votre smartphone ou sur votre tablette. Un gameplay anecdotique pour ma part mais qui a au moins le mérite d’exister. Les « companion app » comme on les appellent, vont se multiplier dans l’avenir comme avec un certain Watch Dogs ou même comme GTA V le fait déjà avec iFruit.
Une histoire bien entendue
Histoire de coller parfaitement au positionnement cinématographique du jeu, Quantic Dream a aussi mis le paquet sur la musique. Elle est entrainante et colle parfaitement bien aux différentes situations du jeu. Le jeu d’acteur est vraiment bon, normal, on a affaire à 2 très bons comédiens (pour la VO bien entendu, les doublages en Français étant carrément bon aussi). Les dialogues sont simple, les mots sont crus quand c’est nécessaire et ça fait plaisir de voir ça dans un jeu (remarquez, ça se fait de plus en plus).
Une histoire facile de 10h
Essayer de faire un mix entre un jeu et un film est une vraie expérience pour le joueur mais ça apporte aussi quelques mauvais côtés. On obtient ici un jeu très scripté (mais c’est totalement assumé par Quantic Dream). Bref, une ligne droite, jolie et intéressante à jouer, mais une ligne droite. Un long film quoi. Ils ont aussi essayé de rendre le jeu accessible à tout le monde en sacrifiant la difficulté sur l’autel de l’accessibilité (et des revenus plus gros). Résultat, rater un niveau sera difficile, Aiden venant souvent vous aider en cas de problème. Malgré tout ça, le jeu vous tiendra en haleine entre 10 et 11h pour votre première partie (quand même) si vousavez un niveau moyen, ce qui n’est pas si mal que ça quand on voit d’autres jeux qui sont bien moins long que ça.
Niveau replay value, il y a 23 fins (!) donc si vous voulez vraiment toutes les voir, vous en aurez pour un gros gros moment. Bon pour être franc, je n’ai eu le temps que d’en voir 1 seule (cool, plus que 22 !), je ne donc pas vous dire si il y a d’énormes différences entre chacune des fins. Ajoutez à cela le mode 2 joueurs via une manette ou via la « companion app » et on obtient une durée de vie bien honnête.
Une histoire de conclusion
Loin d’être une révolution, Beyond ; Two Souls est une superbe expérience à vivre. Un « film interactif » assez facile mais quand même assez long avec un scénario vachement bien foutu. Bref, si vous n’êtes pas réfractaire, que vous êtes ouvert d’esprit pour découvrir un jeu bien fini pas comme les autres, jetez vous dessus !
Ma note : 7/10
J’aime :
– Réalisation magnifique
– Le « personnage » d’Aiden
– Un gameplay plaisant à jouer
– Une musique qui colle bien
J’aime pas :
– Pas difficile du tout
– Pas assez difficile même
– Gameplay limité
ohh jadore beyound.