Le CMA dit non au rachat d’Activision : les gamers en liesse !

Les choses à retenir :
1. Le régulateur UK (CMA) bloque le rachat d’Activision Blizzard King par Microsoft.
2. Le risque anti-concurrentiel pour le secteur du Cloud Gaming est la raison de ce blocage, notamment l’exclusivité de certains titres.
3. Microsoft possède actuellement une position dominante dans les services Cloud Gaming via Azure avec 60 à 70% des parts au niveau mondial.
4. Activision souhaitait fournir ses titres dans le Cloud Gaming à l’avenir.
5. Microsoft et Activision font appel de la décision du CMA et se réfèrent aux accords conclus avec Nintendo et Nvidia pour prouver leur point de vue

C’est le branle-bas de combat chez Activision Blizzard et Microsoft ! Le rachat annoncé avec joie il y a quelques semaines est mis à mal par le régulateur UK (CMA). Pas de quoi sourire pour les deux géants du gaming qui souhaitaient s’unir pour fournir des titres dans le Cloud Gaming. Le CMA, quant à lui, a pointé du doigt les risques anti-concurrentiels que cela impliquerait. Une exclusivité de Call of Duty ou d’Overwatch ne ferait que renforcer la position dominante déjà bien établie de Microsoft sur ce marché en pleine expansion.

Le secteur du gaming est en perpétuelle évolution, surtout quand il s’agit de proposer des solutions innovantes aux consommateurs. Et justement, c’est là que se situe tout l’enjeu pour Microsoft : conserver sa place de leader sur le marché mondial des services Cloud Gaming via Azure. Mais voilà, cette alliance avec Activision aurait pu remettre en question cette domination sans partage !

Pourtant, tout semblait parfaitement huilé jusqu’à présent : Nintendo et Nvidia avaient déjà convenu d’accords qui offraient un accès supplémentaire aux jeux Activision Blizzard à 150 millions de machines supplémentaires. Quelle ironie du sort ! Ces accords ont été signés sans problème alors même que le rachat entre Microsoft et Activision était en attente d’une validation…

Mais quid maintenant ? Les deux parties ont annoncé leur intention de faire appel de la décision prise par le CMA. Reste à voir si cela suffira pour convaincre un régulateur qui semble particulièrement soucieux du respect des règles anti-monopole.

En fin de compte, le CMA vient peut-être de rappeler à Microsoft que la voie du succès n’est pas seulement pavée de bonnes intentions et de signatures d’accords juteux. Il y a des règles à respecter, des concurrents à prendre en considération et même des régulateurs prêts à faire leur travail avec sérieux. Mais ce n’est pas tout : il y a aussi les joueurs qui attendent les meilleurs titres dans les meilleures conditions possibles… Il ne faudrait pas l’oublier !