Leikir Studio réduit ses effectifs de un tiers suite à des licenciements

---

Les choses à retenir :
– Leikir Studio a perdu environ 10 employés, soit un tiers de ses effectifs.
– La situation difficile est liée à des projets peu rentables et une annulation récente.
– Metal Slug Tactics a eu un lancement décevant malgré des attentes modérées.
– L’éditeur PulluP/Focus n’a pas communiqué sur les licenciements.
– Des questions se posent sur la stratégie d’emploi après le succès commercial de Warhammer 40.000 : Space Marine II.

---

Leikir Studio, célèbre pour son titre Metal Slug Tactics, traverse une période difficile sans avoir communiqué d’informations publiques. Selon les enquêtes menées par nos collègues de Canard PC, environ un tiers des employés de l’entreprise, soit environ 10 personnes, ont été licenciés. Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large où l’industrie vidéoludique fait face à des restructurations fréquentes, touchant aussi bien les grandes sociétés que les studios indépendants.

Trois facteurs principaux semblent être à l’origine de cette décision. D’abord, le city-builder sur PC intitulé Synergy n’a pas réussi à attirer une audience significative. Ensuite, le lancement de Metal Slug Tactics a été jugé décevant ; bien qu’il ne soit pas considéré comme un échec retentissant, il a tendance à se situer en dessous des attentes initiales. Enfin, la récente annulation d’un projet en développement depuis début 2023 a contribué à cette situation. Ce projet était supervisé par DotEmu et reposait sur une licence tierce encore non révélée. Il n’a pas passé la phase de validation nécessitant un ajustement considérable qui aurait pu le rendre trop risqué financièrement.

Cette annulation a eu des répercussions directes sur les licenciements mentionnés précédemment et suscite des interrogations concernant la direction prise par PulluP/Focus, qui gère aussi bien DotEmu que Leikir Studio. Malgré le succès commercial impressionnant du jeu Warhammer 40.000 : Space Marine II récemment sorti, l’éditeur n’a jamais évoqué ces licenciements dans ses communications officielles. Beaucoup estiment qu’il aurait peut-être été possible d’explorer d’autres alternatives avant de se séparer ainsi d’une partie du personnel juste avant Noël.

Dans un paysage vidéo ludique où certains studios indépendants réussissent à subsister seuls, on pourrait s’interroger sur ce que signifie réellement être racheté par une entité plus grande : cela devrait théoriquement apporter une certaine sécurité quant aux emplois disponibles… ou du moins c’est ce qui est censé être le cas.